Des nouvelles mitigées du côté de l’ARJEL

L’ARJEL (Autorité de Régulation des Jeux En Ligne) vient de publier les données du premier trimestre 2015 du rapport sur le marché des jeux en ligne. Les premières analyses du rapport ne sont pas totalement alarmistes, mais elles mettent en évidence la crise que traverse le marché du poker en ligne.

Lors de sa création en 2010, l’ARJEL s’était donnée pour mission de doter la France d’un arsenal législatif permettant à la fois d’élargir l’offre de jeux d’argent en ligne en l’ouvrant à la concurrence (mettant ainsi fin au monopole de la Française des Jeux) et de garantir la sécurité et la protection des joueurs. Il s’agissait également de doter le marché des jeux d’argent en ligne d’une fiscalité permettant un prélèvement sur les mises.
Les premières années de mise en concurrence ont vu apparaître un nombre important d’opérateurs de jeux en ligne cherchant à profiter du phénomène de mode et de nouveauté entourant un monde du poker riche en success stories. Que reste-t-il aujourd’hui de ce marché alors florissant ?

“Une activité en forte décroissance”…
Aujourd’hui, force est de constater que le marché des jeux en ligne, et plus particulièrement celui du poker en ligne, a connu un fort ralentissement. Depuis 2010, plusieurs opérateurs ont disparu du paysage(les joueurs Français se souviennent péniblement du cas Full Tilt Poker) pour ne finalement laisser la place qu’aux gros opérateurs “historiques” (comme PokerStars).

La tendance à la baisse du montant total des mises, déjà constatée en 2014, ne fait que se confirmer, voire s’accentuer au premier trimestre 2015. La plongée la plus spectaculaire concerne les mises de cash game, enregistrant à elles seules une chute de 15% (alors qu’elle enregistrait déjà une baisse de 14% en 2014). On observe par ailleurs une disparition de 12% des comptes joueurs en cash game et de 5% de comptes joueurs en tournois. Même si les droits d’entrée en tournois semblent amorcer une faible progression de 5%, force est de constater que cela peine à remonter le niveau de morosité générale du marché du poker en ligne.

… mais quelques raisons d’espérer
Si les résultats publiés dans le rapport semblent alarmants, ils soulignent surtout la nécessité de résoudre les problématiques inhérentes au marché du poker en ligne et de chercher à faire évoluer l’offre pour enrayer sa décroissance et parvenir à garder l’intérêt des joueurs. Du côté des pistes de travail évoquées par l’ARJEL, deux d’entre elles pourraient être particulièrement bien accueillies par la communauté de joueurs :
– le partage des liquidités : le secrétaire d’État au Budget, Christian Eckert, a confirmé fin avril qu’une “disposition permettant le partage des liquidités européennes sur les tables de poker […] sera proposée” dans le cadre du projet de loi sur le numérique.
– l’autorisation de nouvelles variantes : même si ce n’est pas encore à l’ordre du jour, l’ARJEL et le Ministère de l’Intérieur semblent accepter de considérer la question et il n’est pas impossible de voir dans les prochains mois la publication d’un décret autorisant le Stud ou l’Omaha Hi-Lo dans les salles de poker en ligne.

Si dans quelques mois vous vous trouvez assis à la même table que des joueurs Espagnols ou Italiens, à vous disputer le pot d’une partie de Stud ou d’Omaha Hi-Lo… alors, tout n’est pas perdu !

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