L’effet du “Black Friday” sur le développement du poker en ligne.

Le vendredi 15 avril 2011, un véritable coup de tonnerre a retenti dans l’univers du poker en ligne. A la suite d’un coup de filet sans précédent du FBI, les propriétaires de plusieurs salles de jeux ont été mis en accusation pour jeu illégal, fraude bancaire et blanchiment d’argent. PokerStars, Full Tilt Poker et Absolute Poker ont ainsi vu leurs portes se fermer du jour au lendemain. Cette journée sombre pour le jeu en ligne a aussitôt été surnommée « Black Friday », le vendredi noir.


Le Black Friday a eu des conséquences immédiates aux Etats-Unis. Les trois sites en question y ont été interdits, et le projet de loi sur la régulation du poker en ligne a été repoussé indéfiniment. Un coup dur pour les amateurs de poker américains, et surtout pour les joueurs de Full Tilt Poker et des deux autres sites incriminés. Ils ont en effet vu leur argent bloqué sur les salles de jeu, sans savoir quand ils allaient pouvoir le récupérer. De plus, de nombreux pros et semi-pros du poker virtuel, privés de leur gagne-pain, ont choisi de quitter les Etats-Unis pour des contrées plus favorables au jeu en ligne, comme le Canada ou les pays des Caraïbes. D’autres se sont concentrés sur le poker live à Las Vegas, la capitale mondiale du jeu. En ce qui concerne les opérateurs, échaudés par le scandale et sans perspective prochaine de légalisation des jeux en ligne, ils quittent eux aussi petit à petit le navire. Plusieurs sites ont ainsi mis la clé sous la porte.

En France, le secteur du poker a également été malmené par les révélations du FBI, d’autant plus que PokerStars et Full Tilt Poker bénéficiaient tous deux de l’agrément de l’ARJEL, l’autorité de régulation des jeux en ligne. La méfiance, la crainte et les rumeurs ont ainsi envahi le poker en ligne hexagonal. Pourtant, la France n’a subi les répercussions du Black Friday que de façon indirecte, puisque les versions .fr de Full Tilt Poker et de PokerStars étaient toujours protégées par l’ARJEL. Mais la licence de Full Tilt Poker a finalement été suspendue cet été par l’organisme français de régulation.

Au niveau mondial, le Black Friday a eu une conséquence flagrante sur la croissance globale du secteur des jeux en ligne, avec un taux de croissance de seulement 4,4%, le plus faible depuis 1998. En France, la situation n’est pas si dramatique. Le rapport de l’ARJEL publié en juillet 2011 ne montre ainsi pas de ralentissement significatif dans la fréquentation des sites de poker en ligne. De plus, PokerStars n’a pas perdu son agrément, et continue à occuper une part très importante du marché. Il aurait même attiré d’anciens joueurs de Full Tilt Poker. L’interdiction de FTP profitera sans doute également à d’autres sites d’envergure plus modeste.

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